- melliflu
-
• 1495; lat. mellifluus « d'où coule le miel »1 ♦ Vx Qui distille du miel.2 ♦ Fig. et littér. Qui a la suavité du miel. — Péj. ⇒ doucereux, fade. « Style baveux, melliflue » (Baudelaire).Synonymes :- douceâtre- plat⇒MELLIFLU, -UE, adj.B. — Au fig., littér., vieilli1. Qui a la douceur du miel. Dans sa personne, il régnait un air digne et affable, et le son de sa voix doux et melliflu captivait (BOREL, Champavert, 1833, p.134). Ce serait une barbarie (...) d'adapter cette espèce de muselière ou caveçon à une bouche si fraîche, si rose et si melliflue (GAUTIER, Fracasse, 1863, p.370).2. Péj. Qui est fade, doucereux. D'une voix flûtée, interrompue par une petite toux sèche, il commence en style melliflu une homélie qui dure trois heures (MUSSET, Lettres Dupuis Cotonet, 1837, p.523).Prononc. et Orth.: [
(l)ifly] et [meli-]. Ac. 1935: ,,Melliflue, adj. des deux genres``, cf. aussi LITTRÉ, DG, ROB. mais Lar. Lang. fr.: ,,Melliflu, -e ou melliflue (selon l'Acad.)``. Docum. masc. melliflu (BOREL, loc. cit. et MUSSET, loc. cit.). Étymol. et Hist. 1. 2e moitié du XVe s. au fig. «qui a la suavité du miel» (J. ROBERTET ap. G. CHASTELLAIN, Œuvres, éd. Kervyn de Lettenhove, t.7, p.180); 2. 1653 cohorte melliflue «les abeilles» (SCARRON, Le Virgile travesti, VII, 268b ds RICHARDSON), emploi isolé; 1803 melliflue «qui distille le miel» (BOISTE); 3.1803 «doucereux, fade» (ibid.). Empr. au b. lat. mellifluus «qui a la suavité du miel» (ca 300 ds TLL), proprement «d'où coule le miel» (av. 387, Avien, ibid.). Bbg. GREVISSE (M.). Fausses règles, règles douteuses. R. rom. 1973, t.8, pp.58-59.
❖1 (1648). Vx, littér. Qui distille du miel.2 (1480). Fig., littér. Vieilli. Qui a la suavité du miel.1 Il avait jusqu'alors trouvé la vicomtesse pleine de cette aménité polie, de cette grâce melliflue donnée par l'éducation aristocratique (…)Balzac, le Père Goriot, Pl., t. II, p. 946.3 (1803). Vieilli. D'une douceur excessive. ⇒ Doucereux, fade. || Style melliflue, melliflu; paroles melliflues. — (Personnes). || Un orateur melliflue. — N. || Un melliflu, une melliflue.2 Ce qu'il y a d'amusant (…) dans les rapports académiques, c'est l'étonnante conformité du style baveux, melliflue, avec les noms des concurrents récompensés et le choix des sujets.Baudelaire, l'Art romantique, XXVI, Rapport Acad.
Encyclopédie Universelle. 2012.